encore brulant de levres entrouvertes humides et douces Dans la salle du bar tabac de la Rue des Martyrs Certains soirs tout a coup dans un coin on s'arrete de rire Et
gambadent, les produits exotiques ferment boutiques En bas, il est sept heures, deja En bas, le ruban des bagnoles, phares allumes roule au pas, Et
rachitique Ainsi fond, fond, fond, la banquise, la banquise... Madame Louise, dans son igloo Reunissait pour boire des coups Les esquimaux, les phoques, les morses et
quotidiens au fond des cils Des espoirs qui glissent et se faufilent Amours au toucher de velours Il y a dans les rues de la ville Des odeurs auvergnates et
sourire beat sur les levres Attendre un jour, le prince charmant d?amour Devant les lettres et les factures qui trainent Et en decor, la peluche inoubliable Et
temps etait lourd. Elle s?endormait a moitie. Le bruit la fit sursauter Le tonnerre du semi-remorque fit trembler les murs de la station decrepie et
, morose, la femme Baleine, Vingt foi s par jour, elle barbotait devant Ces badauds qui n?y croyaient plus depuis longtemps Le roi de la guimauve et
A l?auberge du chaland qui passe, il boit du cafe tasse sur tasse Il a des yeux couleur de canal, c?est pas banal On sait pas depuis combien de temps
peau blanche lissee par des mains douces et noires Lui rappelait ses quinze ans sous des mains brunes de terre Et Paris s?oublie vite, et la Bretagne
a construire .. Et puis, il y a Anna qui fait le ravito Elle a un gros nez, mais tout le reste est beau Elle est gentille, et m?ecoute et me parle
changerai plus, eternel salaud, Roi de la debandade et vendu jusqu?aux os Et je t?aimerai encore, te traitant de putain Avec tous les copains, le soir, au bar du coin Et
pas penser a ca A tout ce qui se passe, a toute cette crasse A tout ce qui lasse, a cette ambiance lourde et grasse Et tenir, tenir, tenir sa carcasse Et
qu?est autre chose, mais ca on n?en veut pas Elle glisse Elle glisse toujours sans s?arreter Jean, blouson de cuir, un peu garconne Impassible et
Son sourire, calme et timide, Rendait l?ambiance, chaude meme torride Ses mains sans cesse gigotaient Pour appuyer ce qu?elle disait Ses vetements